Killer web content : je rallie la cause

30 novembre 2015À la une, Rédaction Web
Temps de lecture : 7 minutes

J’ai lu dernièrement Killer Web content de Kerry Mac Govern et j’ai adoré.
Selon l’auteur, moins de 10% des contenus web ont le « killer instinct ». Tout le reste n’est que remplissage. Parfait ! Cela laisse de la place sur cet immense terrain de jeu . Il nous explique, dans l’ouvrage Killer Web content, que la voie du succès sur Internet est simple. Il suffit de se concentrer sur les Carewords : les mots qui font cliquer et agir les internautes. Trouvez ceux qui importent à vos publics, qui résument leurs intérêts et le tour est joué.
Vous imaginez bien qu’en trouvant ces mots au début du livre, je m’y suis plongée avec délices. Et tant mieux, car cet ouvrage n’est pas traduit, je l’ai donc lu en anglais. Ne vous inquiétez pas, la synthèse que je vous propose est en français.

Killer web content : Le moins est le mieux

Ce n’est pas la taille qui compte : avoir un site fourni n’est pas un signe de qualité. Au contraire.
Des tests ont été effectués sur plusieurs personnes qui ont à choisir entre 6 pots de confitures ou 24.
30% font un achat si elles ont à choisir entre 6 pots et moins de 3% entre 24.

L’important est l’utilité, la valeur, non le remplissage.
Votre site doit proposer de nouvelles informations. Les internautes doivent retirer de leur visite de nouvelles connaissances. Et c’est celles-ci qui les disposent à agir comme vous l’aviez prédéterminé.
Ambitieux de focaliser sur la nouveauté ? Eh bien c’est ça, le killer web content !
On comprend mieux pourquoi le contenu est bref.

Pour trouver le killer web content : testez, testez, testez.

  • Tout d’abord, disposez de données pertinentes sur votre site Web
  • Analysez ces données : combien de personnes arrivent sur votre home et repartent ? Combien de personnes échouent à remplir un formulaire ? Combien de nouveaux abonnés à la newsletter ?
  • Testez, testez, testez. Un bon animateur de site doit passer du temps chaque jour à interagir avec ses cibles pour mieux les connaître
  • Faites des tests utilisateurs et regardez-les accomplir une tâche sur votre site
  • Procédez à des A/B testing : publiez 2 différentes versions d’une page, avec une structure identique, mais un élément qui diffère. Utilisez un logiciel spécial pour séparer votre audience. Il s’agit de mesurer celle qui fonctionne le mieux.

Content is not king, c’est le public qui est roi.

Bannissez le mot utilisateur, utilisez à la place lecteurs, consommateurs, mères, ado, entrepreneurs et ensuite créez votre killer web content.
Ne faites pas la même erreur que tout le monde !
Votre public est centré sur ses propres besoins et ceux de ses proches. Et bien, donnez-lui. Pour que votre public se sente spécial, comprenez ce à quoi il s’intéresse.
Attention, parfois le centre d’intérêt de votre public est à l’opposé de ce qui vous intéresse, vous ou votre entreprise. Il se peut que certains contenus ne vous plaisent pas. Cela rejoint les réflexions sur l’image d’une entreprise qui se trouve quelque part entre l’image qu’elle souhaite avoir et l’image que le public en a.

Le public que vous ciblez offligne n’est peut être pas celui que vous aurez en ligne. Un labo pharmaceutique avait lancé un site, avec pour cible des médecins. Après des études marketing, seulement 6% des visiteurs étaient des médecins tandis que 60% étaient des patients ou du personnel soignant.

Réalisez des persona : nom, visage, un lieu, une petite histoire, 2 ou 3 objectifs de recherche sur le site.

S’il vous plaît, n’essayez pas de contenter tout le monde dans votre entreprise en polluant votre home page avec chaque parcelle de contenu dont vous disposez.
Le web est fait pour des visiteurs impatients qui n’ont pas de temps à perdre.
N’oubliez pas : 99% des personnes qui viennent sur votre site visite 1% de contenu et 35% de votre site ne sont jamais lus.

  • Who cares ? Qui cela interesse-t-il ? Investissez du temps uniquement si vous avez un retour utilisateur
  • Is it compelling ? est-il irrésistible ?
  • Is it clear ? est-il clair ?
  • Is it complete ? quel est le but de la page et comment ma page aide mon lecteur à réaliser sa tâche ?
  • Is it concise ? vous n’êtes pas en train de jouer à la devinette. Annoncez directement l’objet de votre communication. Personne ne va attendre le dernier paragraphe pour le découvrir. Cachez les détails, et en cas de doutes, supprimez-les.
  • Méditez sur ces chiffres :
    – Au-delà de 100 mots, vous perdez 25% de vos lecteurs
    – 300 mots, 40%
    – 500 mots, 60%
    – 1000 mots, 80%
  • Is it correct ? Relisez votre contenu.

Carewords : la clé pour des Killer web content

Pour étayer les propos suivants, comprenez bien ce principe : le web, c’est du self-service.
Il y a trois principes de base dans le self-service : pratique/vitesse/prix

  • Que va-t-on chercher sur Amazon Ebay : des réductions ?
  • Que va-t-on chercher sur un site gouvernemental ? : allocations et subventions
    Un site gouvernemental ponctionne des impôts et les restitue sous forme de services. Mais personne n’aime payer des impôts. Ainsi privilégier les allocations en première position sur la home aura un effet plus apaisant pour le citoyen.

Et ne désespérez pas, si vous ne pouvez vous situer dans une offre de prix bon marché, vous pouvez néanmoins être utile et rapide.
Un site Web self service crée une distance entre le consommateur et l’entreprise, qui doit être comblée. Pour la réduire, utilisez des carewords.
Et n’oubliez pas, les carewords viennent des tripes. Attention à ne pas les déterminer uniquement sur vos recherches via les moteurs. Réfléchissez à long terme sur comment et pourquoi vos consommateurs cherchent. Créez votre contenu à partir de cela.

1 – Préparez une liste de mots clés potentiels

  • Analysez le but et les objectifs de votre site
  • Demandez aux consommateurs
  • Parlez avec le SAV, les experts, etc.
  • Faites des recherches analytiques
  • Inspirez-vous des autres sites

2- Demandez à un panel représentatif de sélectionner leurs 10 mots clés favoris

  • Appliquez des notes : 10 au premier, 9 au second, etc.
  • Veillez à ce que le test soit fait en 10 minutes pour privilégier des choix instinctifs

3 – Analysez les résultats

  • Vous pouvez combiner des résultats similaires « things to do and see » « what to do and see » : choisir 1 des 2 expressions.

The long Tail versus the long neck

La longue traîne c’est capitaliser sur un petit nombre de ventes qui concernent un grand nombre de produits.
Le long cou condense les mots qui ont le plus de valeur.
Par exemple dans l’industrie du tourisme, 2 expressions représentent 16% des clics : accommodation and special offers.

N’oubliez pas de présenter vos pages, avec des accroches de page et des résumés.
Bien sûr, placez-y les carewords ainsi que dans : balise title, metadescription, alt des images et urls. Produisez du contenu qui retient l’attention.
Soyez clair et évitez les périphrases. Soyez précis, concis et correct.

N’oubliez pas : votre entreprise n’est pas le centre de l’univers, adressez-vous à votre utilisateur et pas d’autocongratulation !

  • Les bas de pages doivent également être soignés et inciter à l’action
  • Buy now while stocks last
  • Fill in the tax exemption form now
  • Talk to one of your expert
  • Book your place at the workshop
  • Get more information on the speaker
  • See what other costumers are saying

En conclusion, testez et faites des enquêtes pour vérifier.
Simple, efficace et tellement clair. Ça valait le coup de réviser mon anglais !

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