6 points clés pour écrire un contenu de qualité avec la sobriété éditoriale

02 décembre 2019
Temps de lecture : 7 minutes

Arrêtez de rédiger des contenus ! À part si vous êtes sûrs que le sujet est inédit et surtout qu’il sera 10 fois mieux que ceux déjà écrits sur le sujet. Voici un grand principe d’écriture à adopter pour être audible dans le brouhaha du web.

Gloups, mais comment faire ?  Qu’est-ce qu’un bon contenu ? Au-delà des critères de Google, je vous donne les clés pour écrire un contenu de qualité. Concrètement, comment écrire un contenu qui soit lu, tout en respectant les bonnes pratiques de sobriété éditoriale.

Cet article est fait pour vous si vous souhaitez écrire mieux et plus facilement des textes qui résonnent avec votre engagement et vos valeurs d’entreprise. Vous comprendrez enfin comment un contenu peut être responsable, explications à l’appui !

1 – Un contenu de qualité est incarné

Aujourd’hui, les internautes sont lassés des contenus prétextes, faits uniquement pour les inciter à cliquer.

Pour fonctionner, un contenu doit être sincère.

Il exprime la vision de son émetteur, comme un porte-voix. Bref, il doit venir des tripes.
Si l’entreprise se concentre sur sa manière d’appréhender son secteur et le regard original qu’elle lui porte, alors son contenu est unique et n’aura pas été déjà vu ça et là.

C’est votre singularité, votre mission qui donneront l’angle éditorial de vos articles ainsi que de la force et de la puissance à vos messages.

Tout d’abord, concentrez-vous donc à définir votre « grand » message.

Zoom sur la singularité

2 – Un contenu utile

Un contenu de qualité est utile : il répond aux questions et besoins de son internaute.

Il l’aide à accomplir une action, à mieux comprendre un sujet, à changer de comportement, etc.

Cela demande donc de bien connaître son public pour lui délivrer les informations qui le concernent et dont il a besoin ici et maintenant.
Il s’agit de résister à la tentation de parler de soi et de ses produits, souvent difficile pour une entreprise.

En un mot, il s’agit de préférer une communication qui intéresse son public à une communication égocentrée (je ne le répéterai jamais assez).
Le sujet intéresse-t-il vraiment mon public versus flatte-t-il l’égo de mon entreprise ? Est-ce que j’écris avec pour unique but de plaire à Google ?

Ne pas avoir peur de supprimer le contenu qui ne répond pas à ses critères.
Prenons l’exemple d’une communication corporate sur la signature d’une convention de partenariat entre 2 entités.

Au lieu d’un article type auto-gargarisme des 2 signataires, ne vaudrait-il pas tourner l’info vers les bénéfices que ce partenariat apporte aux utilisateurs ? voire ne pas publier l’article et réserver l’information pour le rapport de fin d’année ?

Bref, réfléchissez surtout à comment votre article est au service de l’utilisateur. Il s’agit d’offrir le plus de valeur ajoutée à son internaute avec la meilleure expérience utilisateur.

3 – Un contenu facile

L’écologie, dans sa définition première, vise à utiliser la juste ressource nécessaire à accomplir une action. Attachée au contenu, il s’agit donc d’utiliser la juste ressource

  • du producteur de contenu qui écrit le message
  • de l’internaute qui le lit en respectant sa charge cognitive.

Pour le producteur de contenu, facile à produire

Vous pouvez, en fonction des textes à rédiger, modéliser le contenu pour écrire mieux et plus vite.
Par exemple pour une présentation de votre entreprise :

  • identité
  • activité
  • engagement
  • contribution

Dans les formations que j’anime, je transmets les bonnes pratiques d’écriture avec le mind map. Vous verrez, écrire devient un jeu d’enfant.

Pour respecter la charge mentale de l’internaute, facile à comprendre

Structurez votre contenu de manière logique autour des questions et besoins du lecteur, pour que l’internaute trouve rapidement l’info qui le concerne.

  • fluide, il suit la progression intellectuelle de l’internaute, de manière pédagogique.
  • simple, il est écrit avec des mots concrets, courants et précis. Les constructions de phrase sont faciles : pas plus de 12 mots par phrase.
    Les bonnes pratiques : une info par phrase donc un verbe par phrase, une idée par paragraphe. Exit les phrases à rallonges ou alambiquées. Attention à diversifier les rythmes pour ne pas être monotone.
  • clair, le langage est compréhensible dès la première lecture.
    Votre rôle en tant que producteur de contenus est de faciliter la réception de l’information et de réduire la charge cognitive du lecteur.
    Par exemple, avec un titre signifiant et une accroche qui délivre l’objectif de la page.
    L’expression est facile à saisir. Attention donc aux expressions jargonneuses, aux entre soi et autres anglicismes à la mode.
  • dense, c’est-à-dire il exprime le plus en un minimum de mots. Utilisez des mots forts.
    Exit les mots galvaudés ou tellement répétés qu’ils ont perdu de leur sens. Consulter le dictionnaire de synonymes CRISCO.

4 – Un contenu de qualité est durable

Ce qui prend le plus de temps pour écrire un article, c’est davantage planifier et structurer son contenu que de le rédiger.
D’où l’importance du gabarit pour structurer ses idées.

Donnez-vous du temps pour préparer donc votre contenu, nécessaire si vous souhaitez écrire un contenu riche, long, doté d’une réelle valeur ajoutée pour l’internaute.

Un contenu de qualité a une longévité quasi illimitée.
Mis à jour, ils peuvent être diffusés à nouveau sur les réseaux et déclinés en vidéos, en posts, en infographie, etc.
Le planning éditorial doit donc comprendre la réutilisation des contenus.

5 – Un contenu adapté utilisateur

N’oubliez pas, votre public débarque dans votre univers.

Adressez-vous à lui en faisant un pas de recul : il ne connaît ni votre offre ni votre domaine d’activités. Attention au jargon ou expliquez-le de suite et surtout, soyez très clair.

Par exemple, pour un client qui fait de l’impression 3D, nous avons décidé de faire une rubrique impression 3D dédiée à ceux qui découvrent l’activité et une rubrique Fabrication additive pour les plus experts. Ainsi, le langage s’adapte à la maturité de la cible.

Le contenu favorise le passage à l’action de l’utilisateur, les verbes d’action sont privilégiés.

Il réduit toutes les questions que pourrait se poser l’utilisateur, il est précis.

6 – Un contenu lisible

Favorisez la lecture en balayage pour donner envie de lire vos contenus : alignez le texte à gauche, soignez les différents niveaux de titre, fragmentez l’info avec des paragraphes courts et concis et des listes à puces.
Un peu comme si vous preniez le lecteur par la main pour l’entraîner peu à peu dans la découverte d’un sujet.

Quelques astuces pour écrire un contenu de qualité

Le titre doit être autonome, être anglé c’est-à-dire être clivant, dès le départ pour s’adresser à un type de public en particulier. Exit les titres mous et consensuels. Vos titres doivent remporter l’adhésion !

Essayez ce générateur de titres et ce générateur d’accroches qui peuvent vous aider.

L’appel à l’action est en lien avec l’objectif de la page et doit inciter le lecteur à l’action. C’est le garde-fou du texte et c’est autour de lui que doivent se structurer l’ensemble des informations. Plus facile de savoir comment dégraisser : toutes informations qui n’est pas en lien avec cet objectif n’a pas sa place sur la page.


Un article écrit par Ferréole Lespinasse

Au sein de Cyclop Éditorial, Ferréole accompagne la redirection de la communication à travers l’approche par la sobriété éditoriale : conseil, audit de site, rédaction et formations, conférences et sensibilisation en sobriété éditoriale, rédaction web, langage clair.

Ensemble, recentrons la communication sur l’utile et l’essentiel. Réinventons les règles.