
Écrire efficacement : relecture de textes avant publication
12 novembre 2013À la une, Rédaction WebJe l’ai souvent abordé dans les précédents articles, l’étape de relecture de textes est primordiale. D’autant plus lorsqu’il est nécessaire de « produire » du contenu dans un laps de temps très bref.
Voici une méthode de relecture en 3 étapes qui permet de ne rien oublier pour des textes efficaces et qui tendraient à la perfection !
Relecture de textes
Première étape : relecture orthographique
Cette lecture va s’attacher à corriger les fautes d‘orthographe et corriger les tournures maladroites.
Critères à vérifier
- Préférer les phrases positives aux négatives
- Privilégier la voix active à la voix passive (à bannir)
- Éviter les impersonnels, supprimer les indéfinis
- Écrire en langage concret (au lieu de l’hexagone, écrire la France).
Deuxième étape : relecture de cohérence
Cette lecture va s’attacher à vérifier que le texte est compréhensible facilement. Au cours de cette lecture, il va s’agir de faire des coupes dans le texte, d’éliminer les redondances et de dégraisser. Il faut enlever ce qui est inutile à la compréhension du texte et qui pollue la compréhension du lecteur.
Critères à vérifier
- Le message initial est-il clairement énoncé ?
- Les parties correspondent-elles à un ordre logique ?
- Le lecteur sera-t-il à même de tout comprendre ?
- Suis-je suffisamment pédagogique ?
Si le lecteur ne connait pas le sujet, le comprendra-t-il ? (quand on écrit un article, il faut toujours partir du principe que le lecteur ne connait pas le sujet).
Si possible, n’hésitez pas à faire relire le texte à un néophyte afin de s’assurer de la compréhension du texte. - Ne pas oublier la loi du moindre effort : un lecteur n’aimera pas lire un texte difficile.
- 1 phrase = 1 information
- 2 verbes conjugués dans 1 phrase = 2 phrases
- 1 participe présent = 2 phrases
- 1 subordonnée = 2 phrases
Troisième étape : relecture finale visant à stimuler le lecteur
Cette lecture va s’attacher à dynamiser titres, accroche et tournures de phrase.
Il s’agit de stimuler la lecture
- Questionner le lecteur : pour dynamiser le récit et relancer son attention
- Emploi de l’adresse directe : « inscrivez-vous »
Vérifiez bien dans cette lecture
- Le message essentiel en début de phrase
- écrire des paragraphes courts : 500 signes
- Phrases simples et courtes : 10 à 12 mots
- Mots de 2 ou 3 syllabes – « trop » est meilleur qu’« excessivement »
- Évitez les adverbes indéfinis : préférez-leur des verbes plus éloquents et des faits concrets :
« le chiffre d’affaires a augmenté de 30 % », plutôt que « s’est développé significativement ». - Ne dites pas, montrez et expliquez ! Par exemple, regardez la différence entre dire (« Il est accro à Twitter ») et démontrer (« il envoie des tweets depuis la chambre d’hôpital de sa femme, qui vient d’accoucher de leur premier enfant »).
Les deux derniers exemples sont tirés de l’article Écrire des contenus efficaces
Puis refaire une dernière vérification orthographique
Ne pas oublier :
- En citant un lieu, indiquer le département entre parenthèses
Exemple : Grenoble (38) - Préférer les repères absolus, les informations universelles
le 15 août 2013 au lieu de l’été prochain. - Utiliser le code international des coordonnées téléphoniques
- Accentuer les majuscules
Sinon biscuits salés deviendra BISCUITS SALES au lieu de BISCUITS SALÉS - Sigles : à développer à la première utilisation, puis indiquer ensuite les initiales
Ex : bande dessinée (BD), puis BD - Les noms de mois et de jour s’écrivent en bas de casse.
l’article est publié lundi 11 novembre 2013. - Abréviation des nombres ordinaux
- Première : 1re
- Deuxième : 2°
- Troisième : 3°
- Abréviation de et cætera : etc.
Et pour rebondir « Évitez les adverbes indéfinis » : les lecteurs du web sont addictes de chiffres qui favorisent la mémorisation et la lecture. A utiliser !
Écrire des paragraphes courts c’est très bien. Si énonce une suite de termes, d’idées etc. préférer les listes à puces.
Merci pour ce mémo Ferréole !
Effectivement Coline, l’importance des listes à puces dans une énonciation. Il peut être également intéressant d’éviter la répétition des déterminants pour ne pas surcharger.
Bonne journée
Vlà une petite metho-pense-bête bienvenue … Disons aussi que « ON » est un con … alors évitons-le 😉
Effectivement, bonne méthode pour s’en souvenir !
Merci Ferrérole pour cet utile rappel d’ordre éditorial. J’apprécie en particulier le paragraphe consacré à l’accentuation des majuscules… quelque chose qui devient trop rare ! Ce combat pour l’orthographe n’est certainement pas d’arrière garde si l’on considère le florilège de fautes d’orthographe que publie je journal Le Monde.
@christophe_duflos:disqus : je suis particulièrement sensible à l’accentuation des majuscules ! Je vois que toi aussi, bon début d’année !